Bientôt une expo !

Le hall ressemble à une scène de crime. 500 m² de béton, lumière froide, câbles au sol comme des pistes à suivre. Treize artistes, treize mobiles, treize manières de braquer la réalité. On interroge les œuvres, on déplace les projecteurs, on cherche l’angle qui fait avouer.

Le scénographe, vieux renard, dessine le parcours comme un piège à émotions. Rien au hasard. Chaque pièce a son alibi de lumière, sa distance de sécurité. Les catalogues sortent tièdes de l’imprimerie, les communiqués filent comme des avis de recherche. On négocie, on taille, on resserre. L’équipe ne dort plus vraiment. L’adrénaline suffit.

Une semaine avant l’ouverture. Le compte à rebours claque comme une horloge d’interrogatoire. Bientôt, les portes. Et ce moment précis où le public entrera, témoin clé, pour reconstituer l’affaire: la rencontre entre le sport, l’art, décalé, remise en question. Match !

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